Le réseau InPACT Nouvelle Aquitaine souhaite réagir sur le manque de pluralité des discours
Les 18, 19 et 20 mai, c'est tenu le Salon de l'Agriculture Nouvelle Aquitaine en ligre. InPACT NA a assisté à la plupart des débats grands publics, retransmis en direct ou en replay. Le mardi 19, à 17h30, s’est tenu un « débat » sur le « Bien vivre ensemble dans nos territoires ».
Le réseau InPACT Nouvelle Aquitaine souhaite réagir sur le manque de pluralité des discours et regrettons ce simulacre de débat où aucune association de consommateur, aucune ONG environnementaliste et aucune structure de notre réseau n’était présente pour répondre aux injonctions des intervenants. Nous sommes interloqués en effet par l’absence de toute contradiction, et par la consensualité des propos. Pour un salon qui se veut être celui de l’Agriculture en Nouvelle Aquitaine, nous nous questionnons sur l’absence des réseaux alternatifs, proposant un autre modèle, plus en phase avec les exigences sociétales, climatiques et économiques. Nous nous étonnons des propos d’un autre siècle, caricaturaux et non révélateurs, qui vont à contre-courant des besoins de la société. Nous sommes particulièrement choqués du manque de considération pour les consommateurs et pour le travail des associations de protection de l’environnement. La teneur des propos tenus et la passivité des acteurs présents dans l’évolution des pratiques nous inquiètent.
L'ambition politique affichée dans la feuille de route Néo Terra a été rappelée lors du débat de clôture du Salon de l’Agriculture, ce qui nous rassure. Nous avons aujourd’hui le choix : répondre aux appels à la souveraineté alimentaire et à la transition agroécologique que la crise du Covid19 a renforcé, ou poursuivre le soutien à l’agro-industrie et ainsi entériner la mort programmée de la paysannerie, de la biodiversité et de l’Accord de Paris sur le climat. Nous en appelons au courage politique des parties prenantes.
Le Réseau InPACT a choisi son camp depuis longtemps. Les valeurs que nous défendons, les actions que nous menons, détiennent beaucoup de réponses pour engager avec l'ensemble des agricultrices et agriculteurs, une refonte de nos systèmes alimentaires sur des bases sociales et écologiques. Nous réclamons une politique à la hauteur des défis alimentaires, sociaux et environnementaux que la crise actuelle révèle.