Nouvelle-Aquitaine Initiative pour une agriculture
Citoyenne et Territoriale

En 2020, l’Adear Limousin avec le réseau InPACT du Limousin a lancé une nouvelle action : le Stage Créatif en Limousin, avec le soutien de la Région Nouvelle-Aquitaine par son programme AFEST (Action de Formation en Situation de Travail).

 

IMG 9456 min 1(1) 900Les objectifs du Stage Créatif en Limousin est d’accompagner les apprenant.es à développer leurs compétences techniques agricoles et entrepreneuriales, dans l’optique de construire un projet d’installation viable et en phase avec leurs aspirations et ressources personnelles.

Le Stage Créatif en Limousin est un accompagnement innovant sur une durée d’un an. En effet c’est le seul dispositif aujourd’hui à cumuler :

            • Des stages dans des fermes
        • Des formations à l’entrepreneuriat
        • Des rendez-vous d’accompagnement individuel

Ainsi chacun des aspects du projet et du métier peuvent être appréhendés par les futur.es paysan.nes. Par le soutien de la Région Nouvelle Aquitaine, le Stage Créatif en Limousin est accessible gratuitement pour les personnes.

Pour cette première expérimentation du dispositif en Limousin, nous avons accueilli 8 apprenant.es, ayant des projets d’installation divers : maraichage, plantes aromatiques et médicinales, volaille de chair, élevage équin, petits-fruits.

Chacun.e a pu réaliser un ou plusieurs stages selon leurs besoins et ont pu développer leurs idées d’installation en Limousin par l’appui de leurs fermes, des formations et de l’accompagnement individuel. A la fin de l’année, les apprenant.es nous ont présenté leurs projets et nous ont fait part des apports du Stage Créatif en Limousin lors d’un bilan.

Globalement le Stage Créatif en Limousin a permis aux apprenant.es de mieux définir leur projet d’installation grâce au développement de leurs compétences, mais on peut souligner plusieurs points importants que seul le dispositif du Stage Créatif a permis :

  • Comprendre l’entièreté d’un système agricole: les choix techniques, d’investissement ou commerciaux mis en place par la ferme pour son système, mais aussi de prendre en compte le rythme de travail et les tâches par saisons. « En salariat on ne voit pas l’entreprise dans sa globalité, les saisons, les étapes de tout ce qu’il y a à faire et à combiner dans l’année ». « Voir un cycle complet de production, la vie d’une ferme ».
  • Mieux connaître le métier : « C’est difficile de se faire une image de la réalité du métier (en dehors du stage) et sur le plan physique. ». Les apprenant.es ont aussi pu se rendre compte de la pénibilité du travail et de l’importance à s’accorder des pauses de repos grâce à l’expérience de leur tuteur « je ne me serais peut-être pas autorisée à souffler sans la prévoyance de ma tutrice ».
  • Apprendre à choisir une technique plus qu’une autre en fonction de chaque situation : « C’est complexe le métier d’agriculteur, on peut avoir les savoir-faire mais il y a aussi un apprentissage plus subtil pour choisir de faire ça ou ça. C’est difficile à expliquer, c’est aussi le ressenti sur le choix d’une technique à un moment ou à un autre ».
  • Prendre en compte l’importance du réseau lorsqu’on créé son activité : « j’ai rencontré beaucoup de monde du réseau de ma tutrice, ça a été essentiel pour voir les différences dans le milieu agricole ». Le réseau de la tutrice a aussi permis à une apprenante de trouver du foncier. »

Où en sont les apprenant.es aujourd’hui ?

Sur les 8 personnes accompagnées, 3 ont trouvé leur foncier et ont commencé à préparer leurs terrains, 2 ont des opportunités de travail ou d’association avec la ferme qui les ont accueillis, et 3 personnes continuent à construire leur projet.

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Pour info : l'un descapprenants a lancé un financement participatif :
https://jadopteunprojet.com/decouvrez-les-projets/detail/cultures-generales