L’AFIPAR soutient les porteurs de projets et contribue ainsi à redynamiser le monde rural. En 2012, à l’initiative de quelques producteurs du St Maixentais, l’idée de monter un magasin de producteurs émerge.

magasin 96dpiA l’issue d’une première réunion en avril 2012, les administrateurs de l’AFIPAR échangent sur le projet avec Laurence Rouher, animatrice expérimentée, laquelle assure par la suite, l'animation et l'ingénierie, contribuant ainsi à la réalisation de ce projet de magasin.

S’en sont suivi de nombreuses réunions, rencontres, voyage d’étude… permettant la réflexion et les décisions prisent alors par un groupe de producteurs motivés.

Après quatre ans de gestation, le projet trouve une issue favorable puisque l’ouverture du magasin de 6 producteurs a eu lieu le 19 mai 2016.

En quoi consiste l’accompagnement de l’AFIPAR ?

Information sur les cadres réglementaires de l’activité des magasins de producteurs, organisation de visites de fermes pour favoriser l’inter-connaissance des membres du groupe, l’AFIPAR conçoit et réalise un programme de formations pour permettre au groupe de définir les contours de son projet collectif le plus en phase avec les souhaits et possibles de chaque exploitation.

En complément des formations à la stratégie de communication, à la médiation en interne, l’AFIPAR réalise une étude de marché et rédige le business plan.

Quels ont été les autres partenaires ?

Dans la phase de démarrage de l’action, le groupe a aussi bénéficié de l’appui de la Communauté de Communes du Val de Sèvre : invitation aux premières réunions d’information des producteurs de son territoire, relais avec les élus pour les informer sur le projet et examiner les soutiens possibles de la collectivité. Daniel Chauveau, producteur fermier fondateur du premier magasin de producteurs Plaisirs Fermiers a apporté son expertise dans les premiers temps et poussé les futurs associés à « constituer un groupe stable et déterminé ».

Dans le financement des investissements (équipement du local en matériel de découpe de viande et de commercialisation), le groupe a bénéficié des mesures européennes et régionales d’aide à la diversification.

Pourquoi se sont-ils lancés dans le projet ?

Jean-Philippe : « Je ne m’attends pas à ce que le prix du porc remonte, on a diminué le nombre de truies à 110. Le labo permet de transformer 50 cochons par semaine… ça demandait un autre circuit de vente, mais pas à n’importe quel prix. Saint -Maixent, c’est un lieu où j’étais déjà bien implanté, au marché, sur un axe Fontenay le-Comte, Niort, Saint-Maixent pratique et cohérent pour les livraisons, l’organisation du travail. Le potentiel du magasin correspond à ce qui me manque [pour tout vendre en circuit court] ».

Didier : « Pour nous le magasin va permettre d’assurer les ventes : les ventes à la ferme ne peuvent se développer beaucoup, l’approvisionnement des cantines est conditionné au renouvellement des appels d’offre. »

Guillaume : « Je suis venu à ce projet tout à fait par hasard, je cherchais à m’installer, avec mes parents. Il fallait trouver un moyen de développer la ferme, j’ai réfléchi à plusieurs solutions : poules pondeuses, cochons … et j’ai croisé Joël qui m’a parlé de ce projet de magasin. » (Selon le besoin du magasin, Guillaume st aujourd’hui installé en bovin viande)

Corinne : « Aujourd’hui l’identité Plaisirs Fermiers, c’est une force, on se sent moins seul pour faire de la publicité, profiter de l’expérience des autres magasins, et de leur notoriété ».

Martine : « Voir comment les ventes démarrent. Se tester à plusieurs dans l’organisation au quotidien, que chacun trouve sa place et puisse vendre les produits des autres en renseignant les consommateurs ».

Quels sont les impacts localement ?

Le magasin prévoit la création de 2 postes de salariés dès l’ouverture. Il favorise 4 installations agricoles et permet l’embauche de 3 équivalents temps plein dans les exploitations qui fournissent le magasin. Les liens de coopération entre producteurs sont renforcés. Il permettra l’alimentation des habitants de Saint-Maixent et de ses communes environnantes avec des produits locaux (- de 30 km). Proposant des produits frais, de saison, bruts ou peu transformés, il participe à une alimentation de qualité, en phase avec les politiques de santé publique.

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